Le voleur du centre ville (Mission rang D : Vlad Seta)

Le réveil sonna huit heures du matin. Vlad qui détestait se lever le matin frappa un bon coup dessus pour l’éteindre et, voyant qu’il n’en faisait rien, l’attrapa et l’envoya dans la pièce d’à côté. Il essaya ensuite à se replonger dans les bras de Morphée, mais, hélas, les faits de la veille lui revinrent en mémoire et eu sur lui l’effet d’une douche froide. Se levant et s’habillant rapidement de ses habituels vêtements de cuire, le jeune réfléchissait à ce qu’il allait faire durant cette journée. Le plus sage était de rechercher des indices et d’essayer de comprendre ce qui s’était passé la veille pour être mieux préparer au cambriolage qui devait avoir lieux le soir même. En effet, les vols étaient aussi réguliers que les douze coups de minuit, excepté qu’il se déroulait aux alentours des 22 heures et ceci depuis déjà plus d’une semaine. A la longue, cette affaire allait, si elle s’ébruitait, ternirent gravement la réputation du village ninja d’Iwa no Kuni.

Après avoir but une gorgée de lait directement à la bouteille (c’est toujours meilleurs à la bouteille), il sortit de chez lui en prenant soin de fermer à clef et il commença à marcher le long des rues. Les gens paraissaient bien heureux aujourd’hui, sans doute car c’était samedi et que bon nombre d’entre eux n’allaient pas travailler aujourd’hui. Les enfants jouaient et riaient, courant partout, faisant des bêtises telles que de mettre du crottin de cheval dans du papier journal, d’y mettre le feu, le tout sur le paillasson d’une vieille morue. Bien entendu, Vlad aurait pu dire quelque chose et les empêcher de faire ça, mais il n’en fit rien. Il avait besoin de rire, de se divertir un peu.

Arrivé devant le magasin d’arme, il put aisément constater que l’atmosphère était beaucoup plus tendue. Les gens n’avaient pas besoin d’une missive du Tsuchikage pour comprendre ce qu’il s’était encore passé et cela commençait réellement à les inquiéter, avec raison bien sûr. Si les marchands du village se faisaient constamment voler et que les gardes n’arrivaient pas à les attraper, il était évident que les riches ne pouvaient pas non plus se sentir en sécurité.

- Que font les gardes, disait à son mari une dame vêtu d’un kimono en soie, des bijoux clinquants et qui portait à la main un magnifique éventail. Vlad préféra ignorer sa remarque et il entra dans la boutique après avoir montré son laisser passer à l’un des gardes qui barrait le chemin. Il commença à regarder de tout côté. La salle était grande et contenait une multitude d’étagère sur lesquelles étaient entreposés de nombreuses armes. Peu d’entre elle avait été volée, uniquement seul qui était incrusté de diamant ou d’autres pierres précieuses. Quand à la caisse enregistreuse, elle avait été ouverte sans doute par un tout petit explosif et tout son contenu avait été emporté, ce qui représentait une petite fortune. Le patron du magasin paraissait à bout de nerf et cela se comprenait, car c’était la deuxième fois que son magasin était la cible du voleur.

Vlad prit ensuite une copie des rapports qu’avaient faits les gardes de la veille et rentra chez lui afin de les étudier au calme. Il se fit une bonne tasse de thé, se coucha sur son lit et commença à lire. Ce travail était vraiment pénible et soporifique. Non seulement il y avait de très nombreuses pages mais en plus, ils ne concernaient pas tous le secteur du quartier commerçant et Vlad refusait de les mettre de côté par peur de laisser échapper quelque chose de crucial. Lorsque midi sonna, le jeune shinobi tenait une balle dans la main, la lançait contre le mur et la rattrapait. Il faisait ça sans vraiment y penser, réfléchissant à quelque chose d’autre. Il ne savait pas, mais quelque chose ne tournait pas rond dans cette histoire. Il prit alors le rapport qu’il avait fait lui-même et le lu. Puis, voyant qu’il ne comprenait toujours pas, il lança les feuilles loin et continua de jouer avec sa balle. Les bruits étaient réguliers. Poc, poc, poc,… Une peur s’empara alors de lui. Une évidence, quelque chose de tellement gros que sa aurait du lui sauter aux yeux lui avait échappé. Il reprit ses notes et les lus une nouvelles fois. Dans son rapport, il parlait de trois soldats dans le magasin. Prenant ensuite les notes des soldats de gardes, il vit qu’eux n’en parlaient que de deux.

- Comment est-ce possible que je n’ai pas vu ça, dit-il avec rage. Il prit ensuite sa balle et la lança avec fureur, si bien que celle-ci frappa sur le mure, puis revint vers lui, frappa une nouvelle fois sur le mur derrière lui et poursuivit son chemin pour aller briser le verre de sa fenêtre et tomber dans la rue.

« Et merde ! »

Il se leva, sortit et retourna une nouvelle fois au magasin. Là-bas, il interrogea le garde qui était l’un des deux qui étaient entré avec lui dans la boutique la veille et il eut la confirmation qu’il redoutait. Seul deux gardes étaient entrés après lui dans la boutique, et non trois. Ce qui signifiait que son adversaire avait tout simplement attendu son intervention afin de pouvoir s’échapper sans la moindre difficulté. Le Génin d’Iwa s’était fait avoir en beauté.

Après avoir passé toute l’après midi à regarder une carte des égouts de la ville, Vlad la rangea dans son sac et sortit en ville. Il ne voyait que trois sorties d’égouts qu’aurait pu emprunter le voleur. L’une d’elle se trouvait dans une ruelle assez petite donnant dans un cul de sac juste à côté du magasin, mais Vlad la traça de la liste car un lampadaire semblait l’éclairer suffisamment pour que le criminel n’ait pu sortir sans être aperçu des gardes. Une autre donnait dans une ruelle ou les gardes n’arrêtaient pas de passer toutes les deux minutes, ce qui rendait l’infiltration possible, mais difficile. Celle-ci, il ne la mis pas de côté, mais se dit qu’il n’y avait que très peu de chance que le voleur soit passé par là. La troisième était une ruelle assez éloignée du lieu du vol, mais qui, en passant sur les toits, pourrait très bien être celle qu’avait empruntée le voleur.

Lorsque Vlad fut sur les lieux, il regarda tout autour. C’était une longue ruelle et elle aussi semblait déboucher sur un cul se sac. Enfin, ce n’était pas exactement ça, mais il y avait tellement de bric-à-brac dans celle-ci que la ronde de la veille n’avait pas pu se faire et les gardes n’avaient pas pris peine de la dégager ou de la contrôler, vu qu’elle surveillait tout de même les deux extrémités. En observant bien, le jeune Seta conclu qu’il n’y avait pas de lumière et pas de fenêtre qui donnait sur ce bout de rue. En gros, c’était l’endroit parfait. Cependant, contrairement à ce qu’il pensait, il ne semblait avoir aucun moyen d’accédé au toit. Enfin, c’est ce qu’il croyait, mais là, quelque chose d’incongru se passa.

Un chat, un vulgaire chat de gouttière miaula sur le toit. Vlad se demanda comment il avait fait pour se retrouver là-haut. Il monta donc sur le toit, utilisant son Ninjutsu afin de marcher sur les parois et ce retrouva devant quelque chose qu’il n’avait su voir juste avant. En effet, une corde se trouvait sur le toit. Vlad s’en approcha et regarda fixement l’extrémité de celle-ci. Un léger morceau semblait s’en défaire. Il le suivit et constata qu’il descendait le long de la gouttière. Il descendit en essayant de se tenir au fin tuyau, mais celui-ci commença à ce tordre et finit par ce rompre. Après être tombé, avoir juré, s’être relevé et épousseté, il reporta son attention à nouveau à la fin filament de ficelle. Celui-ci semblait parcourir la gouttière jusqu’à la première poutre, ensuite, il la suivait jusqu’à une roue en bois. Mais après, plus rien. Le jeune homme réfléchit.

Au même moment, un autre homme entra dans la rue. Il avait une barbe noir finement taillée et un regard mauvais. Tout d’abord, la peur se dessina sur son visage en voyant le jeune Seta observer la scène, mais ensuite, il se ressaisit et s’avança vers lui.

- Que faites-vous, monsieur, dit-il en levant les sourcils pour faire croire qu’il était curieux.

Vlad se tourna alors vers lui et commença à lui expliquer son raisonnement. Il lui dit que le voleur avait sans doute passé dans les égouts avec une perche, avait décroché la roue qu’il avait soigneusement préparé avec le filament de ficelle et qu’après l’avoir décroché, il n’avait eu qu’à tirer le petit file pour faire descendre la corde. Mais voilà, le passent trouvait son raisonnement peu réalisable.

- Vous allez voir, dit alors le le jeune Vlad en prenant une grosse pierre qu’il lança contre la roux. Celle-ci se brisa dans un bruit impressionnant et brisa le petit fil, sans pour autant faire tomber la corde. Baissant la tête, il commençait à désespérer. Mais l’inconnu semblait vouloir l’aider.

- Personnellement, ce que moi j’aurais fait, commença-il en se dirigeant vers l’une des charrettes remplie de bric-à-brac, ça aurait été d’utiliser un objet telle que ceci. Il en sortit une échelle…

O_O’ <--- approximativement la tête de Vlad au moment où il vit l’échelle

Se passant de commentaire, Vlad acquiesça et saisit l’échelle, la contemplant. Comment avait-il fait pour laisser passer quelque chose comme ça ! Soudain, quelque chose lui vint alors à l’esprit. Comment ce faisait-il que l’inconnu sache très précisément ou était l’échelle ? Voulant lui demander, il se retourna.

Tout se passa si vite. L’inconnu, un couteau à la main voulut frapper Vlad au visage. Celui-ci par un bon prodigieux en arrière réussit de justesse à l’esquiver. Seule une légère coupure lui érafla la joue. Ensuite, il fonça sur l’adversaire, lui faisant l’une des techniques qu’il connaissait le mieux. En moins de temps qu’il en faut pour dire « Alors c’était toi le voleur ! », celui se trouvait enterré jusqu’au coup et seul sa tête ressortait du sol. Vlad lui envoya alors un coup de pied dans la tête, l’attrapa par les cheveux et lui demanda ou il avait mis le butin. Alors que du sang coulait de ses lèvres, le voleur qui avait tenté d’assassiné Vlad Seta émit un rictus à vous glacer le sang. Toujours en riant, il dit au jeune homme :

« Je ne l’ai pas, il n’a jamais été pour moi. Ce sont des êtres bien plus puissant que moi qui l’on, ah ah ah. »

La police eut beau insister, c’est tout ce qu’ils obtinrent du cambrioleur. Il fut alors mis en prison, Vlad reçu sa prime pour la mission accomplie. Il pensait en avoir terminé avec cette affaire, mais quatre jours plus tard, le voleur fut assassiné dans sa cellule. Le jeune Génin d’Iwa comprit alors qu’il s’était fait un nouvelle ennemi, et que celui-ci puissant, bien plus que tout les autres qu’il avait eu jusqu’alors.