Départ pour Kirigakure

N'ayant rien dormit d'une nuit dite "de chien", notre héros resta silencieux, se tapissant dans l'ombre de sa vaste demeure, a l'affut de sa Némésis, lassé d'un ennui profond. C'est en cet instant fatidique qu'il se serait bien délecté d'un tatanage de gueule avec Karui mais cette dernière devait certainement pioncer a l'heure qu'il était. Omoi, non pas dans une profonde solitude, accompagné d'une fortuite lassitude, s'endormit a dos contre un mur... S'ouvrant a ce monde, Morphée ne lui ayant livré son sommeil mensuel tant chéri, il aperçut Karui en errance dans sa demeure. Plissant les yeux, après s'être secoué le caillou dans le but de s'éveiller, il resta un long moment a l'affut alors que cette dernière mettait a sac sa maison dans le but précis de le retrouver et de lui faire la peau. C'est alors, s'arrachant de l'ombre, que le bretteur se jeta sur la planche a pain la plaquant au sol, ne sachant que faire d'elle si ce n'était la soumettre d'une simple strangulation. Mais a son insu, la démone lui avait tendu un terrible piège. Son enveloppe corporelle n'était qu'un tissu de boue, un substitue. Roulé, notre homme se fit attaquer pour une masse pantagruélique de serpents, issus des cheveux de Karui. Et pour ainsi dire, le terme de démone n'était plus qu'une vulgaire métaphore mais un cauchemar matériel faisant front a notre héros, se faisant aspirer le sang a mesure qu'il se débattait.

C'est ainsi que Morphée le délivra de ses souffrances en le repoussant brutalement, une goute de sueur a la tempe, hors de ses draps. Cette allusion cauchemardesque fut oublié lorsque notre protagoniste se rendit compte que son horloge affichait midi passé et que sa Némésis n'avait effectuée nulle intrusion dans son humble demeure. Dès lors, il revêtit promptement ses accoutrements habituels, traditionnels a l'effigie de son village, puis ouvrit la porte de cette même présumé "demeure". Il en découvrit un parchemin au devant de sa porte...

Un message de Karui en perspective au vu de la signature prônante a sa fin "Je te tuerai plus tard". La lettre indiquait donc qu'il devait se rendre aux portes du village puis au port du pays de la foudre pour atteindre dans une plurale finalité : le pays de l'eau ou le village caché du brouillard. La raison de sa convocation a kirigakure se trouvait être l'examen des chuunins a priori, vu qu'il s'y déroulait la bas. Le blondinet conclut donc que le raikage n'avait pas fondé ses dires sur un tissu de mensonge et qu'il avait bel et bien envoyé la candidature présentant Omoi a cet examen.

Essoufflé de cette lecture, sous le courroux de son omniprésente vanité notre protagoniste n'eut d'autres choix que de plier bagages après avoir emporté un bon paquet de sucettes, quelques provisions, deux rouleaux pourrissants au sein même de son armoire, un trio de kunai et le kumo tetsu qui fut gratifié d'un polissage rapide et d'un bel aiguisement. Enfin prêt, choppant son sac a dos, fermant a triple tour sa demeure, y installant quelques pièges, se préparant donc a l'éventualité ou Karui se hisserait dans sa maison pour se délecter de l'odeur du blondinet, lui vouant un certain culte par conclusion. Saluant pour il ne savait quelles raisons son cabanon, il lui fit finalement dos, s'en allant d'une démarche emplie de mollesse et d'une non-envie prêtant a confusion quant a son éventuel passage au rang de chuunin et de sa détermination a servir loyalement le village jusqu'à la mort.

Arrivant apathique-ment aux portes du village qui s'ouvrirent lentement sur le pays de la foudre, un garde l'interpella... « Hey! Omoi-san! T'as loupé ton train, les autres sont deja parties. » Dépité, il souffla lentement, goba la boule sucré trônante sur le sommet d'un bâtonnet qu'il jeta a même le sol, puis se gratta quelques instants le crane. « S'ils se font attaquer je ne pourrai pas les protéger et ils mourront. Je serai le seul chuunin de notre génération... Ce serait contraignant et gratifiant. » Grimaçant quelques instants sur cet air de pessimisme, le garde, restant sans voie, lui remit son laissé passer puis la carte qui le mènerait au port du pays de la foudre qui lui même le mènerait a kirigakure. C'est ainsi qu'il reprit sa démarche nonchalante, poursuivant son layon, se délectant de sucettes a la cerise...

Débarquant finalement dans le présumé port, il fit face a plusieurs pêcheurs qui lui indiquèrent la barque chargée de le mener a bon port. Avant de s'engager dans ce navire-miniature, il dut outre-passer un pont surplombant une zone aqueuse mais également riche en verdure. Un genre de "sublime" marécage entre autre. C'est alors qu'il atteint l'embarcadère occupé de son seul transport, empestant la poiscaille, arborant justement bon nombre de caisses de poissons. Hochant les épaules, il s'y engagea, saluant le seul homme mais aussi le capitaine de ce navire qui lui répondit d'un mouvement de tête, cigare en bouche, barbe blanche... C'est ainsi qu'ils s'éloignèrent a petit feu du pays de la foudre, le bretteur tenant fermement son nez a l'écart des odeurs, son derche posé sur une cagette de poissons.