C'est en forgeant que l'on devient forgeron ... [ Solo ]

Après sa seconde mission D, Yoshi qui avait ramené le chien à la tour du Raïkage depuis environ une heure rentra chez lui. Tout semblait aller pour le mieux du côté du jeune Rokkaku. En une journée, il venait d'accomplir ses deux premières missions, la première tout seul comme un grand, la seconde, accompagné d'un Genin de grande renommée, le dénommé Darui, mais toutes deux ayant été accomplie avec succès. Les deux missions semblaient pourtant mal parties et peut-être risquaient de mal finir, cependant, un retournement de situation permit la réussite des missions de rang D. Désormais l'heure était au repos et le petit Yoshimitsu allait consacrer le temps qui lui resterait en cette belle journée d'hiver à l'écoute de sa musique, afin de se détendre. Même si les deux missions qu'il avait eu à faire n'étaient que du rang le plus bas dans la hiérarchie shinobi, toutes ces courses que le frêle garçon avait effectué l'avait considérablement épuisé. Dans sa tête, l'image de lui couché paisiblement sur son lit, deux écouteurs cramponnés à ses oreilles, ne cessait de revenir en boucle, tellement il semblait urgent pour Yoshi de prendre le temps de se reposer. Il s'imaginait également arriver, apercevant dans le salon son oncle Zenzaburô en train de bouquiner encore une fois un livre toujours en rapport avec le village de Kumo, le félicitant pour le succès de ses deux missions. Justement, notre protagoniste s'arrêta devant un grand immeuble composé de nombreuses habitations: parmi l'une d'elles, se trouvait l'appartement de Yoshi et de son oncle, qui avait repris la maison de son frère désormais disparu. Ouvrant la porte d'entrée, il monta les marches du grand escalier s'étalant sur plusieurs étages. Puis, quelques étages plus tard, le garçon s'arrêta, avança le long d'un couloir avant de toquer à une porte et de voir son oncle l'ouvrir, le sourire aux lèvres. Tout semblait aller donc pour le mieux du côté de Yoshi, qui, en ces périodes de fêtes, était en train de vivre ce qu'il s'était imaginé précédemment. Rentrant dans l'appartement, le jeune Rokkaku s'installa dans le salon, se déchaussant au préalable, afin de ne pas salir le parquet. Une fois installé sur un petit coussin vert, le petit Genin commença à raconter à son oncle les péripéties qu'il avait vécu aujourd'hui. Il lui parla des livraisons effectués au quatre coin du village, du choc avec la rencontre des drogués, puis, changeant de mission, de la rencontre avec Darui. Cet étrange personnage au regard mystérieux qui éprouva désespoir, colère, envers Yoshi, mais reprenant ensuite son calme habituel, signe de grande maturité. Zenzaburô rit lorsqu'il écouta le coup du " Diaruga-san " et la réaction du fils adoptif du Raïkage qui ne souhaitait qu'une chose à ce moment-là: étriper le garçon qui avait osé bafouillé son prénom pourtant simple.

« Il va falloir que tu apprennes à mieux parler avec tes camarades ninjas, si tu veux t'attribuer tout le respect que tu mérites, Yoshimitsu. »
« Oui désolé Oji-san, c'est à cause de la pression que l'on m'exerce, ça me fait perdre mes moyens et du coup je dis n'importe quoi ... »
« Ne t'en fais pas, n'oublie pas que tu n'es encore qu'un jeune Genin débutant dans le domaine, pour l'instant, ça parait difficile, mais à force de t'entraîner et de t'entendre avec les autres, tu t'en sortiras haut la main ! »
« Si tu le dis oncle Zenzaburô ! En attendant, je vais me reposer, ces deux missions m'ont exténué. Je m'en vais dans ma chambre pour écouter de la musique. »
« Non attend Yoshi, j'aimerais que tu fasses quelque chose d'utile maintenant. Je sais que tu viens de faire deux missions à la suite et que tu en es épuisé, mais ce que je te demande ne t'épuisera pas, du moins pas physiquement. Va à la forge d'armes situé au quartier d'à côté. Là-bas tu demanderas M.Itagaki, le patron de l'établissement et grand forgeron de renommée. Tu diras que tu viens de ma part et tu feras exactement ce que Itagaki-san te demandera, à la fin de la journée, tu veras, tu auras appris quelque chose d'intéressant. »
« D'accord Oji-san ! Je m'en vais de ce pas à la forge ! »
« Ne soit pas pressé Yoshi, je sais que tu veux partir dans le but de me faire plaisir, tu aurais préféré te prélasser sur ton bon lit douillet à te détendre au gré de la musique, mais avant de partir, mange un peu, tes deux missions t'ont creusé regarde ... »

Et en effet, Zenzaburô n'avait pas tord, puisque rapidement, on put entendre dans la pièce le ventre de Yoshimitsu gargouiller. Lui faisant signe qu'il restait à manger dans le frigo, Zenzaburô laissa son neveu manger à sa faim, avant de repartir pour s'occuper comme un shinobi devait le faire. Une fois dans la cuisine, il se servit d'un plat de riz, l'assaisonna de curry et une fois cuit, se mit à table. S'armant de deux baguettes, le jeune Genin se rassasia très rapidement. Chaque grain de riz semblait se téléporter, passant du bol à la baguette, puis enfin jusqu'à la bouche du garçon se dirigeant vers l'estomac vide qui n'attendait que ça d'être rempli. Quand il s'agissait de manger, il semblait que Yoshimitsu faisait preuve d'une grande dextérité et d'une habilité hors norme. Si seulement il pouvait en faire autant en mission ... Son bol de riz au curry terminé, il finit également son verre d'eau avant d'aller chercher son dessert. Le yaourt se vida presque plus vite que le plat de résistance, car comme on le dit si bien, l'appétit vient en mangeant. Maintenant qu'il avait bien mangé, Yoshi s'étira, fit même un petit rot discret, puis rangea la vaisselle dans l'évier, afin que Zenzaburô se fasse une joie de la nettoyer.

Le ventre plein, Yoshi était prêt à partir. Son oncle se dirigea vers la cuisine tandis que lui quitta cette même pièce pour rejoindre la porte d'entrée. Lorsque les deux Rokkaku se croisèrent, un regard complice se fit entre les deux hommes, puis le petit Genin quitta la maison. Il descendit les marches, ainsi que les étages, avant de se retrouver dehors. Il était bien plus facile de descendre des marches que de les monter, surtout avec le ventre plein. Maintenant, direction la forge. Notre frêle protagoniste ne voulait pas décevoir son oncle qui lui avait confié une tâche à faire, l'occupant ainsi tout l'après-midi. Il fallait donc qu'il se dirige vers le quartier d'à côté, situé quelques ruelles plus loin. Le marché semblait être moins intense que le matin au niveau des villageois qui le composait. Raison pour laquelle Yoshi décida de passer de côté, afin de voir du monde et les produits que les vendeurs proposaient. Fruits et légumes, charcuterie, stand de ramens et autres nourritures en tout genre, il y avait de tout pour faire le bonheur des passants. Mais pour le jeune aspirant ninja, qui avait mangé à sa faim, voir cette nourriture abondante lui faisait mal au ventre. Il accéléra donc le pas afin d'éviter cette vision cauchemardesque. Une fois les stands du marché passé, le petit Rokkaku se retrouva enfin dans l'autre quartier où l'on pouvait déjà apercevoir la forge. Yoshi n'allait pas tarder à faire la connaissance de M. Itagaki, qui étrangement n'évoquait aucun nom de Pokémon, ce qui semblait être bon signe pour la suite des opérations.

Après avoir traversé la ruelle séparant Yoshi du commerce en question, l'aspirant ninja entra dans le bâtiment fabriquant des armes métalliques qui partaient en direction de la boutique du ninja, le Shinobi'Z'Shop, un magasin de grande renommée. Sa réputation était telle que le gérant du magasin, le fameux Z, était connu dans tout le monde entier pour sa fortune basé autour de la vente d'équipements et d'armements pour shinobis. Sachant que Z était très très riche, autant dire que ses fournisseurs profitaient également de cette richesse, et par conséquent il en était de même pour la forge où Yoshi venait tout juste d'entrer. La boutique en elle-même était petite, assez étroite, juste assez pour deux clients. Une femme se trouvait face au Rokkaku, elle faisait certainement deux voire trois têtes de plus que le garçon, des cheveux noirs, des yeux bleus et un visage fin qui laissait comprendre que la charmante créature était jeune, arborant la vingtaine environ. Elle semblait travailler à la caisse, en guise d'apprentie, apprenant d'un forgeron expérimenté. Obnubilé par la beauté de la femme, Yoshi n'osait pas parler à cette dernière pour lui demander où trouver M. Itagaki, mais alors qu'il tentait de prononcer un mot, le rideau de l'arrière-boutique se souleva d'une main musclé, parcourue de veines saillantes le long du bras en sueur de ce qui paraissait être un homme. Alors que son visage se dévoilait au grand jour, l'homme parla.

« Tu dois être le neveu de Zenzaburô ... je suis M. Itagaki, mais entre nous, appelle-moi Hakuseki ! Ton oncle m'a beaucoup parlé de toi tu sais et il m'a dit que tu avais un énorme potentiel en tant que ninja. Mais aujourd'hui, il m'a chargé de t'enseigner le noble art de la forge. Suis-moi petit, et laisse-moi te faire découvrir la passion du métal qui fond sous tes doigts et qui passe de morceau vulgaire à arme blanche ... »

M

. Itagaki, ou plutôt Hakuseki, était un homme très grand, à la carrure impressionnante. Au premier abord, il était tout l'opposé de Yoshimitsu. Sa musculature imposante témoignait de sa force, acquise grâce à son métier favorisant la condition physique. Portant un maillot moulant ses pectoraux et s'arrêtant aux épaules, il possédait également un tablier d'un bleu foncé, presque indigo, le tout avec l'insigne de la forge au niveau du torse. Au niveau du visage, même ce dernier montrait des signes de santé dû à un exercice physique très régulier. Avec une moustache, Hakuseki portait également des lunettes, avec des verres carrés reflétant la lumière. Pour la coupe de cheveux, le forgeron s'était coupé les cheveux d'une étrange façon, certainement pour se sentir plus ... soi-même. Mais n'oublions pas que Yoshimitsu avait son mot à dire. Ainsi, son oncle Zenzaburô voulait qu'un de ses amis apprenne à son neveu à créer des armes. Certes, cela pouvait paraître enrichissant, d'apprendre un autre art que celui du ninjutsu. De plus, en créant soi-même ses propres armes, il n'aurait plus besoin d'en acheter en magasin, lui permettant de réaliser des économies assez importantes qui feraient acheter d'autres accessoires utiles à Yoshi. S'il venait même à créer plus d'armes que prévu, il pourrait en faire profiter ses futurs camarades de mission en leur faisant don de plusieurs armes, ce qui leur ferait économiser également tout en se liant d'amitié avec notre jeune protagoniste. Mais en même temps, il risquait de perdre du temps dans son entraînement. Alors que les autres progresseront, lui, fabriquant des armes qui ne feraient pas long feu dans un combat, perdrait du temps pour s'améliorer. Pire encore, s'il venait à donner des armes à ses camarades, il aiderait encore plus ces derniers tandis qu'il s'enfoncerait lui-même dans la faiblesse. Yoshi était donc comme assis le cul entre deux chaises. Mais qu'importe, il devait respecter la volonté de son oncle, car après tout il lui devait tant de choses. Ce dernier déclara par ailleurs au forgeron:

« D'accord monsieur ... ou plutôt Hakuseki-sensei ... »

Rapidement Yoshimitsu quitta la boutique, laissant derrière lui la jeune beauté fatale, pour rentrer dans un véritable sauna. Passant le rideau, il découvrit une large pièce offrant au forgeron tout l'espace nécessaire pour se mettre au travail. Une grande table en bois posé contre un mur servait à poser les divers outils de travail de Hakuseki. Parmi eux, un gros marteau semblait intriguer Yoshi. Et justement, il put voir à l'œuvre ce gros outil car Hakuseki l'attrapa et martela de coup une pièce qui n'attendait que d'être fini. Quatre grandes branches espacées chacune par un angle droit, le tout autour d'un petit cercle, l'arme métallique que venait de finir le grand artisan n'était autre qu'un shuriken fuuma. Contrairement à son cousin le shuriken, il était bien plus grand et surtout plus efficace dans sa capacité à infliger des dégâts chez l'ennemi. Cependant, du fait de sa taille, il n'en reste pas moins plus désavantageux à porter sur soi, à l'opposé de son homologue qui ne prend pas beaucoup de place dans une petite sacoche prévue à cet effet. La pièce étant encore chaude, il posa le marteau sur la table et prit ensuite une grosse pince afin d'attraper sans se brûler le shuriken fuuma et trempa cette même arme dans un seau d'eau froide, afin qu'elle refroidisse. Un bruit accompagna une émanation de vapeur sortant du métal chaud qui devint par la suite tiède. Puis, le shuriken enfin terminé, il posa ce dernier sur une table où l'apprentie arriva pour faire les finitions. En quelques minutes, notre protagoniste avait eu la chance de pouvoir observer une partie du processus de création d'armes pour ninja. A voir, cela semblait simplissime, mais en réalité, Yoshimitsu allait se rendre compte du contraire.

Hakuseki posa la grande pince et se leva de son tabouret qui semblait être habitué à la présence du forgeron qui devait y passer un bon moment dessus au cours de la journée. Il fit signe à Yoshi de se rapprocher puis commença à lui expliquer le fonctionnement de cet art qu'est la forge:

« Pour le commencement, je t'apprendrai à faire des kunaïs. C'est assez petit, ça ne demande pas trop de temps pour en faire et de plus, avec un bon timing, tu peux en réaliser plusieurs à la fois, parfait pour un novice en la matière comme toi. Normalement, le début sera difficile, mais après tu n'auras plus besoin de ma présence et je te laisserais t'exercer sur la création de plusieurs kunaïs. Vas-y, installe-toi, je vais te chercher le matériel dont tu aura besoin. »

Prenant place sur le tabouret du forgeron, le petit ninja se retroussa les manches, confronté désormais à une chaleur torride. Rester exposer à une forte chaleur durant presque toute une journée en maniant le métal semblait être un exercice demandant une forte résistance et aujourd'hui Yoshimitsu risquait fortement d'en avoir besoin à moins qu'il ne parvienne à se l'acquérir au fil du temps. Soufflant pour se rafraîchir les membres, le Rokkaku attendit patiemment que son maître de métallurgie arrive avec la panoplie de l'apprenti-forgeron et espérons-le, le manuel du forgeron pour les nuls. Justement, revoilà le forgeron, qui revient avec un marteau adapté aux petites mains du Genin, quelques morceaux de métal pour faire les kunaïs. Une fois tout le matériel en place, le forgeron expliqua à Yoshimitsu comment faire et donna des consignes. Tout d'abord, il fallait faire chauffer le métal pour qu'il fonde et soit maniable. Pour faire, il prit tout d'abord une pince, attrapa un morceau de fer avec et le fit chauffer. Une fois le métal assez fondu, il prit le morceau et le travailla du mieux qu'il put pour lui donner une forme, ici celle d'une espèce de dague. S'aidant du mieux qu'il put des outils mis à sa disposition par le forgeron, Yoshimitsu mit toute sa patience dans son œuvre, devant de temps en temps refaire chauffer le bout de métal pour continuer son travail. En fin de compte, c'était comme de la pâte à modeler, en plus dur et surtout le tout en étant exposé continuellement à la chaleur, ce qui rendait plus difficile la fabrication du kunaï, déjà que le Rokkaku n'était pas un génie dans ce domaine.

Finalement, il fallut une bonne demi-heure pour qu'un " kunaï " de la création de Yoshi voie le jour. Enfin, disons un kunaï entre parenthèses, car vu l'apparence minable de l'arme, la qualité de la fonte, l'aspect rugueux de la lame qui n'était guère aiguisée, on pouvait dire que cette arme était tout sauf une dague en métal destiné à faire le mal. Ici, c'était plus un bout de feraille destiné à faire rire le forgeron. Se retenant même de pleurer, M. Itagaki tenta de rassurer son élève en déclarant qu'il n'était qu'un débutant et qu'au fil du temps cela viendrait. Après une tape amicale sur l'épaule, il lui donna quelques conseils utiles pour la suite. Étrangement, cela sembla réussir à Yoshi qui continua la forge de plusieurs kunaïs. Refaisant d'abord le tout premier, il réussit à lui donner une forme convenable, à lui donner le tranchant qui lui valait la peine d'être une arme et le tout en lissant la surface nette du kunaï qui pouvait désormais être qualifié de réussi. Après l'avoir refroidi à l'eau, il posa son premier essai réussi sur la table et recommença l'opération. La chaleur ne faisait plus d'effet sur le jeune aspirant ninja qui était plus déterminé à parvenir à son but. Il voulait honorer du mieux possible sa promesse à son oncle. Une fois qu'il avait refait trois kunaïs, un sans-faute de plus, il partir dehors l'espace de quelques minutes afin de prendre l'air. Il faisait tellement chaud dans la forge qu'il arrivait à peine à respirer. Un air frais emplit les poumons du garçon qui s'étira du son mieux. Il ne devait pas négliger sa pause qui lui avait fait perdre un temps précieux. Il devait donc profiter un maximum des quelques minutes restantes pour ensuite avancer à fond sur la fabrication de ses kunaïs.

Il rentra quelques instants plus tard dans l'atelier, revoyant au passage la ravissante apprentie du forgeron. Son regard illuminait de bonheur Yoshi qui n'allait pas tarder à tomber amoureux. En même temps, comment résister devant une telle irradiation de beauté. En tant normal on dit souvent que les gens ayant une beauté extérieure n'ont pas de beauté à l'intérieur mais ici, tout semblait concorder pour dire que dans les deux sens, la femme restait belle. Car il était rare pour des femmes de choisir le métier de forgeron, à cause de la pression qu'exercent leur moitié machiste, les privant ainsi en partie de leur liberté. Mais elle, elle semblait libre comme l'air, écarté des mœurs les plus stupides de la société humaine, se basant sur les mœurs et le rejet de la nouveauté et des cultures étrangères. Au village caché des nuages, les montagnes entourant la cité ne protègent pas les habitants que des envahisseurs, ils bloquent aux villageois l'accès aux innovations, les laissant dans leurs vieilles habitudes et traditions qui piétinent celles des touristes. Mais elle, cette femme s'affirmant avec tant de légèreté, elle ignorait les habitudes et passant à travers les mailles du filet de la société, elle incarnait le désir d'évoluer. Le tout dans un simple choix, une décision et une aura qu'elle dégageait autour d'elle qui déstabilisait fortement Yoshimitsu. Justement, cette même femme se décala du comptoir, s'y pencha légèrement et tendit sa main vers le Genin, le tout plein de victuailles. Parmi ces objets, il y avait un sac assez grand pour pouvoir y contenir quelques gros shurikens, une sacoche pour y mettre quelques fumigènes ou des papiers importants ainsi qu'un étui à armes, très pratique pour entreposer les armes de jet comme des kunaïs ou bien encore des shurikens.

« Tient, prend ça, je l'ai fait pendant mes heures perdues. Après tout, je suis aussi un membre de la forge, alors pourquoi ne t'aiderais-je pas ? Et sinon tu t'appelles comment ? »
« Moi ? Euh ... moi ... je m'appelle Yoshimitsu ... mais on m'appelle plutôt Yoshi ... »
« D'accord ! De mon côté, c'est Hanako, ravi de faire ta connaissance Yoshi-san. »
« De même ... Hanako-san. »
« Ah oui, au fait, Hakuseki-senseï m'a demandé de te dire que tu devais le rejoindre au sous-sol, apparement, il aurait besoin de ton aide en tant que ninja. »

Remerciant Hanako pour ses cadeaux et pour son indication, Yoshimitsu revint dans la forge et descendit dans une nouvelle pièce encore insoupçonné. D'après notre protagoniste, tout les sous-sols étaient sombres et lugubres, froids car peu visités et le tout comprenant des objets encombrants et poussiéreux, abritant au moins une colonie de rats ou d'insectes dégoutants. Ici, seule la partie obscure était approuvée, car il faisait encore plus chaud que dans l'atelier. Pas étonnant, car en regardant mieux, on pouvait apercevoir sur la gauche une grosse chaudière où se tenait juste devant Hakuseki, qui devait très certainement attendre la venue de son élève ninja. Dans la cave ne se trouvait aucun objet inutile, bien au contraire car c'était dans cette fournaise que s'abritait un véritable arsenal d'armes en tout genre. Les katanas étaient alignés par dizaines dans plusieurs étagères, tandis que des cartons pleins de senbons et autres armes de jet se tassaient sur le côté. Conclusion, il s'agissait d'une réserve et vu le nombre d'armes qu'elle abrite, autant dire que la forge ne risquait pas d'être en faillite. Yoshi s'avança vers M. Itagaki, ce dernier étant les bras croisés, faisant preuve d'une patience à toute épreuve devant les maigres flammes qui s'éteignaient à vue d'œil. Même le bois qu'il venait de rajouter ne remédiait pas ce problème. D'où l'intérêt de la venue de Yoshimitsu.

« Ah ... te voilà Yoshi-san ! J'avais justement besoin de ton aide, c'est assez pressant. »
« Et que faut-il faire Hakuseki-senseï ? »
« Eh bien, comme tu peux le constater, la chaudière ne chauffe plus. J'ai beau lui donner du bois pour qu'elle recommence à marcher, elle ne veut pas. Et si j'ai bien compris, tu es un ninja, qui plus de l'affinité du feu, je me trompe ? Quoiqu'il en soit, j'aimerais que tu puisses utiliser tes techniques de ninja afin de raviver la flamme de cette chaudière. »
« Pas de problèmes, après tout, je vous dois bien ça, avec l'enseignement que vous m'avez fait subir ! »

Le forgeron esquissa un petit sourire qui témoignait de la gratitude de son sauveur. L'artisan recula de plusieurs mètres suite aux indications du Genin et ce dernier composa lentement les signes de sa technique Katon. Ne se pressant pas dans la composition des mudrâs de son jutsu, de peur s'emmêler les pinceaux et de ce fait d'échouer dans l'utilisation de sa technique, il bomba son torse. La première partie des préparatifs de son jutsu était achevé, il pouvait désormais sortir le grand jeu. Une fois son ventre gonflé, il prit la peine d'annoncer le nom de sa technique en mettant sa main autour de sa bouche, le tout visant adroitement l'intérieur de la chaudière.

« Katon ! Goukkakyû no jutsu ! »

( Élément du feu ! la boule de feu suprême ! )

Ouvrant sa bouche, un petit jet de flammes s'échappa d'entre ses lèvres, pour passer sous la main du shinobi, avant de grossir à toute vitesse vers la chaudière, prenant l'aspect d'une énorme sphère de flammes. Une puissante déflagration eut lieu, sans faire de dégâts, car notre protagoniste dosa son chakra de façon à ce que l'attaque ne soit pas trop puissante. Ainsi, les flammes de la technique ravivèrent celles du feu. La puissance de la technique fit presque chavirer l'aspirant ninja, mais ce dernier anticipa le contre-coup et de ce fait, resta en place. Quelques instants plus tard, tout portait à croire que l'affaire était réglé. Et effectivement, après un bref coup d'oeil de la part de Hakuseki, la chaudière allait repartir pour de bon. Remerciant encore son élève, il déclara par la suite, d'un air aguérri.

« Parfait ... désormais, nous allons passer aux choses sérieuses. Yoshimitsu, suis-moi à l'atelier, je vais t'apprendre à forger un katana. »

« Bien, je vais donc t'apprendre à créer un katana. Cependant, ne t'imagine pas que je vais te montrer comment faire cette fois-ci, sinon, tu risquerais d'en avoir pour un moment. »
« Ah bon ? Et pourquoi donc ? »
« La confection d'un katana nécessite de la patience, énormément de patience, bien plus que pour créer un simple kunaï ou bien encore un shuriken, fûma ou pas. Ici, en additionnant le temps de chaque étape, tu en auras au minimum pour un mois, et encore, cela demande vraiment beaucoup d'expérience dans le domaine. »
« Oui mais alors, si vous voulez m'apprendre à faire ceci alors que cela demande du temps, comment vais-je faire tout seul ? Surtout que l'examen de sélection des chûnins approche, j'aimerais être prêt en temps et en heure si vous voyez ce que je veux dire. »
« Ne t'inquiète pas concernant ce détail, de ton côté, le temps, avec tes dons de ninja, ne risque pas de te poser de soucis. Lorsque je t'ai appelé tout à l'heure pour règler le soucis de la chaudière, j'ai pu ainsi remarquer que tu pouvais créer du feu avec ton chakra. Et justement, je me suis dit que tu pourrais essayer quelque chose. Avec tes dons de ninja, si mes calculs sont exacts, tu pourras réduire le temps de création du katana de un mois et des poussières à seulement quelques heures, grâce à ton chakra du feu. Donc voilà, je te laisse désormais essayer la forge du katana avec ton ninjutsu, il y a du minerai à ta disposition, si tu as besoin de plus de minerais, Hanako est à la boutique, elle saura t'indiquer où se trouve la réserve. Sur ce, je te laisse, puisque j'ai deux trois commandes spéciales à négocier avec des aristocrates du pays du fer. En espérant que tu t'en sortes, Yoshi-san ! »
« Au revoir Hakuseki-senseï ! »

* C'est bien mignon de me dire que je peux forger en utilisant mon Katon, mais bon ça m'avance pas tellement en fin de compte ... *

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Rp très plaisant à lire avec très peu voir pas de faute majeur. Continue comme sa.

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» {Solo} Un loup solitaire ?