Mirage - Obtention d'un Animal de compagnie [Empathie]

Mirage

Il me semble bien que je n'ai jamais voyagé autant dans ma vie. Ce jour-ci je m'étais rendu dans les Plaines d'Iwa. Je ne me souviens plus exactement quels étaient les arguments de ma visite dans le pays de la roche, mais ce jour restera gravé dans ma mémoire à tout jamais. Car c'est ce jour-ci que j'ai appris ce qui signifie exactement la confiance.

Si ma mémoire est bonne, ma mission était une sorte de transportation de marchandises. Le convoi était censé se déplacer d'Iwa à Suna, dans le but d'approvisionner le Pays de l'Air en poissons. Cette mission était plutôt bien payée par le demandeur, car dans la région de Suna, les poissons se font rares, le pays n'étant bordé par aucun océan et très peu peuplé de lac, la poiscaille est une nourriture très prisée et pas à la portée de toute les bourses de Ryos.

Cela faisait maintenant plus de quatre heures que j'attendais que le chargement s'opère. On m'avait demandé de l'aide mais ce serait mal me connaître que de croire que je suis une personne de bon cœur. Une personne qui aide les autres pourquoi pas, mais dès qu'il s'agit d'un effort physique je préfère me retirer et me cloîtrer dans un restaurant, profiter d'un bon poisson à des tarifs bien moins importants que ceux de Suna, et par dessus tout avec de la sauce mayonnaise ! La façon dont je regardais le poisson dans mon assiette tout en l'aspergeant de sauce attirait le regard de dégout d'un gamin du pays qui me regardait en grimaçant. J'attrapais mon poisson à deux mains et croquais dedans comme un animal, avec provocation dans mon regard. Il se retournais avec effroi, enfin débarrassé...

Un des marchand me faisais signe que nous pouvions reprendre la route, je déposais la modique somme de 3 Ryos à côté de mes couverts et levait le camps, me curant les gencives avec ma langue. Je grimpais au dos de la cargaison, laissant les commerçant s'occuper de la traversée de la frontière. Je pouvais en profiter pour piquer un somme. C'était rare ce genre de missions bien payées où l'on n'a rien besoin de faire, seulement une petit coup d'œil à droite et à gauche de temps en temps pour s'assurer que tout est sous contrôle. Le seul inconvénient était l'odeur, le poisson et les transport c'était vraiment pas un bon mélange. Je vous abstient de toute la mayonnaise que j'ai régurgité durant le voyage.

C'est non loin de la sortie du Pays de la Terre que la chaleur extérieure me réveillais. Les poissons, eux, étaient en sécurité, protégés par de grands bacs réfrigérant remplis de glace. Mais moi, je frôlais l'insolation. Même dans les déserts de Suna j'avais rarement remarqué des températures si extrêmes. Quelque chose attirait mon attention. Un truc noir au loin, ça m'apparaissait comme un petit point, certainement un animal qui se cachait dans les herbes, mais quelque chose l'intriguais, cela ne bougeait pas. J'étais certainement en train de rêver, peut être un mirage. Je sautais de la charrette et me rapprochais pour identifier la chose, c'était une panthère noire. Rien que la rareté de cette bête splendide m'épatais. Elle était en train de perdre conscience, je tentais de lui donner de l'eau de ma gourde, mais elle ne semblais pas avoir soif. Elle tentais tant bien que mal de me mordre la main, mais son état laissait à désirer. Peut-être avait elle faim ... Je retournai en vitesse à la charrette et retournais sur les lieux avec un bac de poisson à la main. Les commerçant me suivaient à la trace, comme un voleur. Je donnais à l'animal les mets de grande qualité, elle avait l'air d'aimer ça.

Je n'ai jamais compris ma réaction ce jour-ci. Moi qui ne suit pourtant pas le genre de personne à venir en aide à l'être humain, pourquoi ai-je aidé un animal. Qui plus est qui aurait pu se retourner contre moi par la suite. Peut être que c'était de l'instinct. Quoi qu'il en soit la panthère m'a suivi durant le trajet du retour. Les commerçant avaient peur, et disaient qu'il ne me payeraient pas ma mission. J'en avais rien à foutre, j'avais trouvé un ami, et c'était bien plus important pour moi. Je lui ai donné le nom de Mirage, en raison de la forte chaleur et de l'identification incertaine de la chose.

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