Rang D / Serveur!

M’étant réveillé il y a de cela deux heures, je m’apprêtais à rejoindre le restaurant en question qui demandait mon aide. L’heure de Rush n’allait pas commencer avant une heure environ, et j’avais donc le temps de m’y rendre. Enfin, c’était sur ceux à quoi je pensais. Marchant à travers les rues de Konoha, je voyais déjà certain magasins qui se préparaient à accueillir des centaines et des centaines de clients. Que cela soit un restaurant, ou simplement un magasin d’habits, les employés semblaient tous être en panique. En voyant cela, je commençais à me poser des questions sur la mission qui m’attendait. Avais-je bien fait ce choisir cette mission en question ? Je sentais que cette journée allait être complètement folle. Je frissonnais rien qu’en y pensait. Me redressant quelque peu, je voyais déjà de loin le restaurant que j’étais supposé assister dans l’heure qui approchait.

Activant le pas, j’approchais plutôt rapidement du restaurant en question. En moins de deux minutes je me trouvais sur les lieux. Je fus rapidement accoster par un vieil homme qui devait frôler la quarantaine. Sa chevelure était grise, la couleur de la sagesse, du moins d’après ce que les gens aimaient dire. Il portait son chapeau blanc en papier, ainsi que son habit blanc. Me regardant de la tête au pied, il poussait un son grâce à ses narines. Il semblait penser que je n’étais pas à la hauteur, ce qu’il considérait comme une aide. Peut être ne me considérait-il pas comme un shinobi de Konoha. De toutes manières, cela ne changeait pas grand-chose pour moi, j’avais un boulot à effectuer et rien d’autre. S’il ne voulait pas mon aide, c’était bel et bien dommage pour lui, car il allait la recevoir. Soupirant une dernière fois, il prit la parole s’adressant convenablement à moi.

- Tu ferras l’affaire…

Me faisant signe de le suivre, il se dirigeait vers l’arrière de la boutique. Entrant dans une salle à changer, il ouvrit un des cassiers et me montrait l’accoutrement à porter. Attrapant celui-ci, je m’empressais de me changer en entrant dans une des chambres spéciales. Sortant, habillé, convenablement, il souriait calmement avant de prendre la porte. Le regardant, je m’apprêtais à lui poser une question, quand il prit la parole de nouveau. Cette fois-ci exprimant un ordre.A peine trente minutes après que je sois sorti de la pièce arrière de la boutique où les habits se trouvaient, les clients commencèrent à affluer. J’étais quelque peu perdu. Au moins, j’avais pus apprendre le système qui liait les serveurs a leurs tables respectives. J’avais quatre table sur les seize a moi tous seul. En gros, nos avions quatre serveurs pour des tonnes de client affamés.

Regardant derrière moi, j’apercevais le vieil homme qui me faisait signe de l’approcher. Courant comme un fou j’attrapais les deux assiettes qu’il venait de préparer. Humant l’arome des épices qui parsemait le restaurant, je soupirais. Je continuais malgré moi à me poser cette ultime question : Pourquoi avais-je accepté cette mission ? La raison m’échappais encore, ce qui était dommage. Traversant les tables et faufilant mon corps mince au travers des chaises qui se trouvaient bien trop près les unes des autres, je me sentais esclave.

Si dieu me permettait un certain retour en arrière, jamais, O plus grand jamais ne reprendrais-je cette mission aussi maudite soit-elle. De toutes manières, cela n’était malheureusement pas le problème actuel. Manquant presque de trébucher sur le pied d’un enfant, je me rattrapais, empêchant les assiettes en question de s’écraser sur le visage d’une femme quelque peu en forme. Me regardant de ses yeux verts, la dame aux cheveux blancs soupirait, et commençait donc à me fouetter de sa voix et de son haleine putride. Elle n’avait pas encore mangé que sa bouche possédait l’arome d’une poubelle fraiche. Ne lui répondant pas, je me retournais. Mon « patron » actuel m’observait. Une seule faute et il serait près à me faire rater ma mission. Certaines fois, j’avais l’impression que cet énergumène prenait un malin plaisir à me torturer de la sorte, et cela me dégoutait au plus haut point.

Déposant calmement les assiettes sur la table numéro quatre, je souriais. Je devais leur donner l’impression d’être accueilli comme il le fallait, bien que je me doute que la nourriture les attirait plus que mes paroles. N’hésitant plus je leur lançais quelques mots.

- Bon appetit.

Les regardant dévorer les plats, je reculais doucement comme si je venais de voir un animal sauvage. La mission en elle même avait été bien plus compliqué que je l'aurais espéré. Malheureusement, ou peut-être bien heureusement pour lui. Du blanc magnifique de mes yeux, j'observais le paysage qui changeait petit à petit. Devant moi, la masse de client qui était présente auparavant se dissipait petit à petit, ne laissant que deux tables présentes. Tout ce travail semblait avoir finalement payé, après tant d’heures de courses à pied dans un espace si petit et cloîtré.

Me redressant alors, j'attrapais un chiffon qui traînait sur l’une des multiples tables vides. J'aperçu alors la dernière table se vider. Il semblait que l’autre s’était vidé alors que je passais mon temps à penser et rêvasser. Penchant mon corps et courbant mon dos au-dessus de la table choisie, je soupirais calmement. Brusquement, un cri provenant de la cuisine, derrière le compteur, heurtait mes oreilles. Apparu alors devant mes yeux le vieil homme et un jeune garçon. D’après ce que j'avais apprit ce jeune homme était le fils du vieux et ils se disputaient souvent car celui-ci ne voulait prendre la succession en acceptant ce restaurant qu’il surnommait taudis. Suivant cela, l’un des serveurs me fit un clin d’œil. Je comprenais immédiatement le situation. Le plan était de les calmer en jetant de la nourriture, un combat de nourriture, à ce qu’il paraissait c’était la seule chose qui les calmait. C’était étrange, mais ça valait la peine d’essayer, surtout que personnellement, le jeune homme n’avait aucune raison de se plaindre.

J'allais pouvoir prendre ma « vengeance » en couvrant ce vieil homme irritant de nourriture, quoi de mieux ?! Attrapant les restes d’un gâteau à la vanille, j'empoignais celui-ci dans sa main sans assiettes. Sentant l’objet fondre dans ma main, je fis un signe de tête aux autres serveurs. Tous souriaient, puis brusquement tout le monde se levait dans un cri de guerre surprenant. Je pris le contrôle de l’assaut.

- A l’attaque !!!!