[Mission de Rang I] : Simple Assassinat

Rien de plus simple que d’assassiner un bourgeois dormant à poings fermés dans son lit douillet. Sans gardes, sans armes pour se défendre, la tâche était d’une facilité déconcertante. Ne pensez pas que je vais vous dire que celui-ci a des gardes et des armes, non rien de tout ça. La mission est facile, point barre, sauf que ses enfants séjournent aussi dans la maison ainsi que sa femme. Pourtant, le silence est de rigueur, donc personne ne doit le voir, ni l’entendre. La mort du riche homme ne doit être aperçue qu’au lendemain matin, en ouvrant les rideaux donnant sur la forêt avoisinante, et sur le lever du soleil. Une chance en plus pour moi, la femme et le mari ne couchent plus ensemble, ils sont en instance de divorce, si l’on appelle cela comme çà. En fait, ils ne sont pas mariés, cette femme est juste là comme couverture de ses incartades avec de belles jeunes filles. Un vrai coquin que ce Franz, nom assez germanique comme vous le constatez, assez étrange dans cet univers. Il se fait donc appeler Falok pour ne pas paraître étrange. En effet, c’est sa mère qui l’a nommé comme ça pour diversifier un peu. Malheureusement pour lui, tout au long de sa jeunesse, il fût rejeté tant par la bizarrerie de son prénom que par ses envies de richesses. Voilà donc la raison de ce changement d’appellation.

Comprenez aussi qu’il a bâtie seul sa réputation, son compte en banque, alors qu’il n’était avant qu’un simple paysan. Ses parents sont morts jeune, ce qui explique son immersion rapide dans le travail et les affaires. Il a dû vite se mettre dans le rythme, et s’est forgé au cours du temps une coquille. Il n’a peu d’amis, mais a donc une compagne, des enfants et de nombreuses maîtresses. Ces dernières lui permet de souffler, de retirer quelques temps sa coquille, sa bulle autour de lui. On ne sait rien de ses débuts, comment il est devenu ce qu’il est. Tout ce qu’on le sait c’est qu’il ne fait confiance en personne, d’où son nombre inexistant d’amis. Certains disent aussi qu’il aurait sympathisé avec des commerçants véreux à ses débuts de carrière pour en arriver maintenant là.

La scène se déroule au Pays des Bois. Comme son nom l’indique, il y a beaucoup de bois donc de forêts dans cette partie du monde. Logiquement, la maison de l’homme à abattre est entouré d’arbustes à proximité, puis d’une forêt à une cinquantaine de mètre. La demeure est assez charmante, elle est composée de dix pièces dont je n’en citerais qu’une, la chambre à coucher du chef de la maison. Comme dis précédemment, que lui y couche dedans, sa sois disant femme dormant dans une chambre à part quelques mètres plus loin. Une fenêtre par pièce est apercevable par le devant, une deuxième sur le côté appartient à la notre, enfin à celle concernée par notre histoire. La nuit régnait en maitre ce soir, les hiboux chantaient telles des rossignols. Le vent soufflait délicatement sur les arbres et sur mon visage. Pour cet exercice, enfin ce meurtre, j’avais choisi de laisser mon Katana de côté pour utiliser un couteau de moyenne taille, un ustensile en tout cas adéquat pour ce genre de manœuvre. J’hésitai entre passer par une des fenêtres donnant sur la chambre ou par la porte d’entrée. Je décidai de pousser délicatement les fenêtres pour voir si elles étaient mal fermées. Malheureusement, elles étaient bouclées comme une cellule de prison.

Notons que si aucun garde n’est présent, c’est car il ne fait vraiment, mais alors vraiment confiance à personne. La seule solution pour ne pas éveiller de soupçons et ne faire aucun bruit était donc la porte d’entrée. Heureusement, j’avais sur moi, un bout de fer pour crocheter la serrure. Par chance, la porte s’ouvrit sans grincer, délicatement. Entré, je découvris un sol majestueux composé de signes japonais désignant des animaux, en y déposant mon pied gauche, je découvris avec le sourire qu’il ne grinçait pas. Une lumière était encore allumée dans une salle avoisinante de celle où je devais aller. En pour, cela me montrait parfaitement l’emplacement de ma destination. En contre, la ou les personnes dans cette salle ne dormai(en)t pas, je devais faire preuve d’encore plus de vigilance.

Glissant sur le sol tel un surfeur, rampant tel Rambo, j’arrivai sans encombre devant la porte de sa majesté, entre guillemets évidemment. C’est à ce moment là que la lumière s’éteignit à côté, une chance doublement multiplié pour moi. Pour la seconde fois, je crochetai une porte, avec la finesse la plus remarquable. J’entrai alors, refermant la porte pour taire les possibles bruits suivants. Des bruits, j’en entendis tout de suite, pas des « Qui êtes vous » ou des « Jetez votre arme », mais des ronflements à en perdre la tête. J’avançais maintenant à vue, l’homme dormant comme la belle… au bois dormant. La tâche était vraiment facile, comme prévu. Ne vous attendez pas à un piège, car il n’y en a pas. J’élevai mon poignard avec ma main gauche, et déposa un coussin sur la bouche du dormeur avec celle de droite, tout d’abords. Ensuite, à toute vitesse et en appuyant fortement sur le coussin, j’abaissai mon arme jusqu’à transpercer le cœur de l’homme, devenu sans vie. Je retirai l’arme puis m’en allai par la fenêtre, pouvant l’ouvrir de l’intérieur et la fermer de l’extérieur. Je courus jusqu’a perdre de vue le belle maison. J’avais accompli ma mission, mais à quel prix…