Rang D / Nos amis les ani... personnes âgées

Komâ - Fais gaffe mamie ça arrive !

Clac ! Pot de confiture dans la main droite, brioche dans l'autre et c'est parti pour un petit déjeuner digne des grands restaurants du village. Deux trois coups par là, un par ici, on referme et on étire sauvagement le bras en espérant ne pas la cogner au passage. La maison est petite et les pièces sont toutes collées les unes aux autres mais ça me fait chier d'être ici donc je travaille à l'arrache, comme on dit. Vous voulez peut-être que je vous explique comment j'en suis arrivé là ? Bon, bah accrochez-vous parce que c'est pas très original. Désolé.

C'était donc un matin comme les autres. Je tirai les rideaux pour ensuite être ébloui, avant d'aller me laver et avaler quelques conneries. Je sortis ensuite et me rendis à la tour de notre cher KazeKage où je pris une mission pas trop dure, du moins je l'espérais. On doit avoir fait deux missions de Rang D pour participer à l'examen Chuunin, sachant que celui-ci approchait je m'étais dit qu'il fallait régler ces saloperies de corvées rapidement. En plus, je devais développer davantage de techniques liées à mon élasticité, un coup de poing accompagné d'un coup de pied ça me paraissait trop léger pour un tel évènement. Je savais très bien que je n'allais pas être le favori étant donné la réputation des autres villages. Quoiqu'il arrive parfois qu'un génie crée la surprise, mais ça ne m'était sans doutes pas destiné. Je n'avais même pas d'équipe d'ailleurs.

J'avais donc décidé de m'occuper des vieux, ou plus particulièrement d'une vieille. Son adresse était inscrite au bas de la page, comme toutes les autres, mais mon instinct me guida vers elle. Elle habitait un quartier assez peu connu du grand public mais j'étais déjà passé par là plusieurs fois. C'est plutôt tranquille, j'ai même jamais vu de gosses là-bas ; peut-être qu'il n'y en a pas. Quelle importance de toute façon, je devais pas faire du baby-sitting mais du... vous m'avez compris quoi. Lorsque j'entrai enfin chez elle, ce fut l'apocalypse.

Vieille - CHOUPETTE !!! Ne fais pas pipi sur le garçon bon sang, oh !

Inutile de vous expliquer pourquoi elle a dit ça. Aussitôt, je compris que cette mission valait au moins le Rang B ; je crois que le KazeKage ne se rend pas bien compte des risques que prennent les Genins parfois. Passons. Le pantalon plein de pisse, j'avançai vers la dame qui était assise un peu plus loin et qui venait de crier. Elle semblait bien attaquée et la maintenir en vie s'annonçait difficile, d'autant qu'elle suffoquait depuis le fameux hurlement contre sa chienne. J'arrivai enfin devant elle ; elle me fixa un instant avec le seul œil bleu qui lui restait puis s'effondra, glissant même de son beau fauteuil en cuir.

Komâ - Merde, cette conne a arrêté de respirer. Qu'est-ce que j'fais moi ?

Sans hésiter plus longtemps, je me baissai et lui infligeai une bonne paire de claques. J'aurais pu ne pas me baisser mais c'est tellement bon de se sentir humain dans de telles circonstances. Elle toussa brièvement avant de reprendre conscience, ou, ah non. Tant pis, il était l'heure d'employer la manière forte. Je me redressai, étirai mon bras, l'attrapai par la gorge, la soulevai et la claquai finalement contre le plafond. Elle en perdit son dentier mais au moins, elle rouvrit les yeux ; quel soulagement ! Gentiment, je ramassai son dentier et le poussai dans sa bouche sans qu'elle ne puisse me contredire. Seulement après, je la reposai dans le creux de son fauteuil en lui montrant mon plus beau sourire. Dès lors, je pris l'initiative de l'appeler mamie. Heureuse connerie, pour une fois. Il se trouve qu'elle n'a pas eu d'enfants et donc pas de petits-enfants, c'est du moins ce que je m'imaginais afin d'avoir encore un peu plus pitié d'elle.

C'est alors qu'arriva l'épisode du petit déjeuner avec la confiture et tout ça. Je lui déposai tout ça sur une petite table que j'avais spécialement déplacée pour ne pas avoir à déplacer la vieille elle-même. Je peux pas dire qu'elle fut bavarde, elle ne ressemblait pas tellement à une grand-mère en fait. C'est peut-être pour ça qu'elle ne l'est pas en même temps. Bref, c'était assez calme et plutôt ennuyant. Je n'eus pas grand chose à faire si ce n'est lui tenir compagnie en la regardant lire. Juste avant que je ne sorte la chienne pour qu'elle fasse ses besoins ailleurs que sur moi, elle me demanda tout de même de lui passer un bout de papier. Je m'exécutai sagement puis quittai les lieux un petit quart d'heure, tout juste le temps pour que le caniche lâche une crotte et deux jets nucléaires. Quand je revins, elle n'avait plus le bout de papier mais après tout, je m'en foutais, elle aurait pu se le foutre dans le cul que je n'aurais rien fait.

Finalement, je m'occupai plus du clébard que de la maîtresse. Je donnai donc à manger au chien quand je vis arriver l'ancêtre aux cheveux gris, debout, sur ses deux jambes. Elle était prête à faire la cuisine et m'ordonna de quitter la pièce pour aller mettre couverts et autres dans la pièce d'à côté. Sérieusement, j'avais peur du résultat mais je n'avais pas le choix. C'est ce qu'on appelle les risques du métier. Si on peut appeler ça un risque puisque finalement, son kebab maison fut délicieux (je ne plaisante pas). J'en vins même à me demander si elle avait vraiment besoin d'assistance ou si c'était juste pour donner du taff aux jeunes. En tous cas, jusqu'alors, je pouvais féliciter mon instinct.

Un peu plus tard dans l'après-midi, alors qu'elle était en pleine lecture dans son fauteuil et moi en plein sommeil dans son canapé, quelqu'un frappa à la porte. Le temps que je me lève, la vieille était déjà en train d'ouvrir, à croire qu'elle était même capable de courir. C'était pourtant bien réel ce qui c'était passé à mon arrivée, avec la pisse, le malaise et tout ça. Nan ? Enfin bref, je les vis arriver. Oui, il y avait toujours mamie mais derrière se dessinait une nouvelle silhouette qui sortit vite de l'ombre.

Vieille - Komâ, je te présente Lucy, ma petite-fille.

Je n'avais pas besoin d'entendre la suite de ses paroles. Premièrement, une bombe venait d'apparaître devant moi et je ne pouvais pas ne pas croire que cette rencontre représentait ma destinée. Non pas parce que j'étais tombé sur une superbe blonde aux yeux marrons (je préfère, bleu ça fait trop salope si vous voyez c'que j'veux dire) bien dessinée, mais plutôt parce que c'était la première que je rencontrais sur mon lieu de travail. Si on peut appeler la baraque de la vieille ainsi. Et deuxièmement, je m'étais trompé pour la première fois depuis très très très longtemps en pensant que mamie n'avait pas de petite-fille.
Ma destinée j'vous dis !

Je crois que mon émerveillement fut visible. A peine quelques secondes plus tard, mamie me mit à la porte mais pas tout seul ; avec sa petite-fille. Elle me chuchota qu'elle me permettait d'échapper à la corvée lessive et coucher de grand-mère alors que moi, je souriais bêtement. Je crois plutôt qu'elle n'avait pas besoin de moi et que tout ce bordel n'était qu'une connerie pour me tester ouais. En tous cas sur le moment, j'étais en plein rêve. Une balade de santé pour mission, donc des thunes, et en plus de ça un cadeau pas mal foutu. Sans plus attendre, j'attrapai la demoiselle et me dirigeai en sa compagnie vers un endroit encore inconnu mais où la chaleur ne fera que croître. Hum...

Sayonara mamie !

Validation :

• Komâ Sumyakû : 4 + 3 = 7 Exp + Gain Mission D
  

Note de modération :

• Brutal ton système de réanimations O_o
  
• Les deux postes sont un peu petit, mais bon..
  
• Mission correctement effectuer..